Dabrowski, dernier espoir du Canada sur le gazon londonien

Alors que le tournoi de Wimbledon aborde déjà sa deuxième semaine, l’attention des amateurs de tennis canadiens converge vers une figure bien connue : Gabriela Dabrowski, désormais seule représentante du pays encore en lice dans le tableau principal. Loin de passer inaperçue, cette édition 2025 du plus prestigieux rendez-vous du tennis mondial a pourtant démarré avec six Canadiens engagés en simple, dont certains ont offert de belles prestations avant de quitter la scène.

Les Canadiens entre exploits et revers

Parmi les premiers à se distinguer, Gabriel Diallo a signé une victoire convaincante contre l’Allemand Daniel Altmaier au premier tour, avant de livrer un duel serré face au numéro 5 mondial, Taylor Fritz, qu’il a poussé jusqu’à la cinquième manche. Victoria Mboko, repêchée après les qualifications, a quant à elle créé la surprise en éliminant Magdalena Frech, 29e joueuse mondiale. Ce succès représente la plus belle performance de sa jeune carrière. Elle a cependant été stoppée au deuxième tour par l’Américaine Hailey Baptiste.

Félix Auger-Aliassime, en difficulté lors des éditions précédentes, a réussi à briser une série de trois éliminations au premier tour en s’imposant contre James Duckworth. Il s’est toutefois incliné face à l’Allemand Jan-Lennard Struff au match suivant. Leylah Annie Fernandez, après un bon départ face à la Britannique Hannah Klugman, a vu son parcours s’arrêter face à l’expérimentée Laura Siegemund.

Le tournoi a également été bref pour Denis Shapovalov, battu d’entrée par Mariano Navone. Carson Branstine, qualifiée pour le grand tableau après un excellent parcours en qualifications, n’a pas résisté à l’ouragan Aryna Sabalenka, numéro un mondiale, au premier tour. Malgré cette défaite rapide, sa progression marque un pas important dans sa carrière.

Le double : terrain de jeu favorable pour Dabrowski

Face à cette vague d’éliminations, Gabriela Dabrowski reste la dernière joueuse canadienne à défendre les couleurs nationales sur les courts du All-England Club. Aux côtés de sa coéquipière Erin Routliffe, la spécialiste du double a atteint les quarts de finale sans concéder une seule manche. Le duo, classé numéro deux du tournoi, fait preuve d’une grande solidité et se positionne comme un sérieux prétendant au titre.

Prochain obstacle sur leur route : les huitièmes têtes de série Veronika Kudermetova et Elise Mertens. En cas de victoire, Dabrowski et Routliffe pourraient croiser la route du tandem composé de Gadecki/Krawczyk ou celui de Dolehide/Kenin, respectivement têtes de série numéro 16.

Une Canadienne en lice chez les juniors

Chez les jeunes, Nadia Lagaev, actuelle chef de file du tennis junior canadien, reste également engagée en double. Bien qu’éliminée dès le premier tour en simple, elle disputera le tableau du double féminin junior aux côtés de la Brésilienne Nauhany Vitoria Leme de Silva. Leur premier défi les opposera à la paire classée huitième, Kristina Penickova et Vendula Valdmannova.

Une deuxième semaine sous le signe de la résilience

À l’image de l’édition précédente, Gabriela Dabrowski porte à elle seule les espoirs d’un pays tout entier dans ce Grand Chelem. Son parcours jusqu’ici sans faute en double fait d’elle une candidate sérieuse pour un titre à Wimbledon, un an après avoir atteint la finale du tournoi. Le tennis canadien, en plein renouvellement générationnel, s’appuie aujourd’hui sur sa constance et son expérience pour rêver d’un sacre sur le gazon britannique.