Duel acharné pour une place au Mondial 2026

À l’approche du dernier virage des éliminatoires africaines pour la Coupe du monde 2026, plusieurs grandes nations du continent jouent gros. Le Nigeria, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Gabon ou encore le Mali n’ont toujours pas validé leur ticket pour la phase finale. Si quelques-unes peuvent encore rêver d’une qualification directe, la majorité devra espérer décrocher une des quatre places réservées aux meilleurs deuxièmes. Une route sinueuse, semée d’incertitudes, mais qui représente souvent le dernier espoir de participer à la compétition planétaire.

Dans cette campagne de qualifications, le règlement est clair : seuls les premiers de chacun des neuf groupes africains accéderont directement au Mondial. Les autres devront batailler pour figurer parmi les quatre deuxièmes les plus performants. Ces heureux élus prendront part à un mini-tournoi de pré-barrages composé de demi-finales et d’une finale. Le vainqueur affrontera ensuite une équipe issue d’un autre continent — européen, asiatique ou américain — lors des barrages intercontinentaux prévus en mars 2026. Une succession d’obstacles qui rend cette quête aussi périlleuse que captivante.

En quête d’un dernier souffle

Le Nigeria et le Mali, pourtant parmi les dix meilleures sélections africaines au classement FIFA, traversent une période compliquée. Les Aigles maliens, avec 12 points au compteur, voient la première place de leur groupe leur échapper. Quatre unités les séparent du deuxième, Madagascar, qui semble bien parti pour créer la surprise. Le duel direct entre les deux équipes, prévu lors de la 10e  journée, pourrait toutefois rebattre les cartes. Le Mali devra impérativement battre le Tchad avant d’affronter les Barea et espérer un faux pas de ces derniers pour continuer d’y croire.

Du côté du Nigeria, la situation reste tendue mais pas désespérée. Les Super Eagles profitent de l’annulation de la victoire de l’Afrique du Sud contre le Bénin, une décision administrative qui les remet en course. Désormais à trois points du sommet du groupe C, ils peuvent encore viser la première place si les résultats tournent en leur faveur. Leur ultime rencontre face au Bénin pourrait bien décider de leur destin.

Des outsiders déterminés à renverser la tendance

Le Cameroun et la RDC ont, eux aussi, perdu du terrain. Les défaites respectives face au Cap-Vert (1-0) et au Sénégal (2-3) lors de la huitième journée ont sérieusement compliqué leurs ambitions. Les Lions indomptables, distancés de quatre points, devront remporter leurs deux derniers matches contre Maurice et l’Angola pour espérer au minimum une place parmi les meilleurs dauphins. Les Léopards congolais, quant à eux, ne comptent que deux points de retard sur le Sénégal et peuvent encore rêver à une qualification directe. Deux victoires face au Togo et au Soudan leur garantiraient a minima une place dans le quatuor des seconds les plus performants.

Le Gabon et le Burkina Faso, eux, peuvent aborder cette fin de parcours avec plus de sérénité. Les Panthères, deuxièmes avec 19 points, talonnent la Côte d’Ivoire (20 points) et rêvent de doubler les Éléphants. Pour cela, il leur faudra compter sur un faux pas ivoirien face aux Seychelles ou au Kenya. Le Burkina Faso, solide dans le groupe A, reste quant à lui devancé par l’Égypte mais conserve un avantage sur le Cameroun à la différence de buts. Les Étalons devront toutefois assurer face à la Sierra Leone et l’Éthiopie pour consolider leur position.

À l’aube des dernières journées, le suspense reste entier. Entre calculs de points, écarts de buts et espoirs fragiles, le continent africain s’apprête à vivre une conclusion d’éliminatoires haletante où chaque rencontre pourrait redessiner la carte du football mondial.