Sommaire
Le dossier lié au futur environnement numérique du jeu en Alberta est considéré comme l’un des chantiers majeurs du calendrier canadien pour l’année 2026. Il circule largement, dans les milieux concernés, que la province pourrait devenir la deuxième région du pays — et la prochaine juridiction nord-américaine — à proposer un espace commercial réglementé destiné aux opérateurs en ligne. Toutefois, la date exacte du lancement suscite encore des divergences, les projections n’étant pas totalement stabilisées.
Éléments attendus pour la nouvelle organisation albertaine
Contrairement à l’hypothèse initiale qui visait une mise en place en fin d’année 2025, le calendrier avait été repoussé au début de 2026, un report intervenu peu avant l’adoption au printemps de la loi encadrant la future structure iGaming. À l’occasion d’un événement sectoriel organisé en juin, le ministre responsable, Dale Nally, en charge de Service Alberta et de la Réduction de la paperasserie, avait fait savoir qu’il prévoyait de revenir devant ses collègues durant l’automne pour aborder des volets clés tels que le cadre réglementaire, les lignes directrices en matière de communication commerciale ou encore la fiscalité applicable. Il avait alors indiqué que ces discussions devaient permettre de verrouiller les choix définitifs. Depuis ces déclarations, les informations publiques sont restées limitées.
Mise en route progressive de la future structure
Le plan actuellement envisagé prévoit que l’AGLC conserve son rôle d’opérateur de la plateforme provinciale et assure la régulation des activités, à l’image du modèle déjà en place en Ontario où la Loterie provinciale et la commission dédiée se partagent exploitation et contrôle. De son côté, la future Alberta iGaming Corporation serait chargée d’assurer les missions équivalentes à celles d’iGaming Ontario, notamment la supervision opérationnelle et la gestion globale du marché.
Afin d’obtenir des précisions sur l’évolution du processus, un média spécialisé a sollicité le cabinet du ministre. Le porte-parole, Kevin Lee, a expliqué à la fin de la semaine que les échanges se poursuivaient avec les acteurs du secteur et les partenaires concernés. Il a précisé que les discussions portent notamment sur la création du dispositif réglementaire, l’intégration de mesures de sécurité destinées aux utilisateurs — dont un système d’auto-exclusion valable sur l’ensemble du territoire — ainsi que sur les modalités d’enregistrement auprès de l’organisme provincial chargé du contrôle des jeux. Il a ajouté que la structure officialisée par la loi adoptée au printemps était en cours de construction et que des informations complémentaires seraient rendues publiques au début de l’année prochaine, une fois les règles finalisées.
Ajustements des prévisions chez les opérateurs
Le manque de communication publique récente a conduit plusieurs entreprises déjà actives en Ontario et intéressées par une implantation en Alberta à revoir leurs calendriers. Certains dirigeants estiment désormais qu’une ouverture pourrait intervenir autour du deuxième trimestre 2026, tandis que d’autres avancent plutôt une mise en service dans la seconde partie de l’année.
Malgré la confirmation d’un modèle ressemblant à celui appliqué en Ontario — incluant l’autorisation d’exploiter les activités de paris sportifs et de jeux de casino en ligne dans un cadre contrôlé — plusieurs points essentiels restent à éclaircir. Les discussions doivent encore préciser la fiscalité qui sera retenue, les limites imposées aux campagnes promotionnelles, un sujet sensible alors qu’une partie de la classe politique plaide pour des restrictions nationales, ou encore la possibilité de regrouper la liquidité avec l’Ontario. D’autres critères annexes devront également être définis avant que le marché ne puisse fonctionner pleinement.



