Kinshasa accueillera le 41e Championnat d’Afrique de lutte en 2026 : une première historique en Afrique subsaharienne

La République Démocratique du Congo (RDC) s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire sportive. Kinshasa, la capitale, sera l’hôte de la 41e édition du Championnat d’Afrique de lutte, prévue pour l’année 2026. L’annonce officielle a été faite le mardi 20 mai par Éric Kinzambi, président de la Fédération congolaise de luttes associées (Fecolutta), lors d’une conférence de presse qui a réuni les principaux acteurs du sport congolais. Il s’agira d’un événement inédit, car ce sera la première fois qu’une édition de cette compétition continentale se tiendra en Afrique subsaharienne.

Une attribution fondée sur l’expérience et les infrastructures

L’organisation de cette édition a été confiée à la RDC à l’issue du dernier championnat continental, tenu en 2025 au Maroc. Ce choix a été motivé par la capacité du pays à recevoir des événements sportifs de grande envergure. Kinshasa dispose notamment d’infrastructures modernes comme les gymnases jumeaux du Stade des Martyrs, qui serviront de cadre pour les combats.

Le pays n’en est pas à son premier coup d’essai. En 2024, il avait déjà accueilli la 26e édition du Championnat d’Afrique de handball ainsi que le 21e Championnat d’Afrique de boxe amateur. À cela s’ajoute l’organisation réussie des IXes Jeux de la Francophonie en 2023, qui ont mobilisé plusieurs milliers d’athlètes venus de différents pays.

Le championnat de 2026 rassemblera toutes les catégories d’âge – Cadets, Juniors et Seniors – et se disputera aussi bien en lutte libre qu’en lutte gréco-romaine, offrant ainsi un spectacle sportif de haut niveau sur plusieurs jours.

Une synergie avec les anciens organisateurs des Jeux de la Francophonie

Pour garantir une organisation sans faille, Éric Kinzambi a fait appel à l’expertise du comité ayant supervisé les Jeux de la Francophonie. Ce dernier, dirigé par Isidore Kwandja, avait brillé par son efficacité logistique et sa gestion rigoureuse. Kinzambi souhaite s’appuyer sur cette expérience afin de bâtir une équipe compétente capable de répondre aux exigences d’un tel événement. Il a reconnu que la Fecolutta, seule, ne pourrait porter un projet d’une telle envergure sans soutien institutionnel.

Isidore Kwandja a accueilli cette requête avec enthousiasme. Selon lui, les acquis de la discipline lutte lors des Jeux de la Francophonie – notamment la formation d’arbitres, de bénévoles et de techniciens – constituent un socle solide pour préparer ce nouveau rendez-vous continental. Il a exprimé sa fierté de voir la RDC une fois de plus mise en lumière sur la scène africaine, affirmant que l’organisation du championnat est un véritable honneur pour le pays.

Une montée en puissance de la RDC dans l’organisation sportive

En décrochant l’accueil du 41e Championnat d’Afrique de lutte, la République Démocratique du Congo confirme son positionnement stratégique sur la carte des grandes nations sportives africaines. À travers cette initiative, le pays montre non seulement sa volonté de promouvoir la lutte, mais aussi de renforcer sa diplomatie sportive.

Avec une préparation minutieuse, des infrastructures de qualité et une volonté affirmée de réussir, la RDC est bien partie pour faire de cet événement un moment inoubliable pour le sport africain.