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Depuis quelque temps, la Commission des alcools et des jeux de l’Ontario (CAJO) a intensifié ses efforts pour préserver l’intégrité du marché des jeux d’argent en ligne dans la province. Le 14 mai 2025, l’organisme a lancé un appel direct aux plateformes médiatiques, leur demandant de mettre fin à toute forme de promotion en faveur des opérateurs non autorisés. Cette initiative vise avant tout à renforcer la sécurité des consommateurs ontariens, en s’attaquant aux publicités de sites non réglementés tels que Bodog, une entreprise offshore qui continue de cibler les joueurs locaux à travers divers canaux médiatiques.
Freiner la propagation des opérateurs non réglementés
La CAJO s’est récemment adressée à plus d’une douzaine de plateformes médiatiques, qu’il s’agisse de médias traditionnels ou numériques. Son objectif : obtenir la suppression des contenus publicitaires qui mettent en avant des sites de jeux d’argent en ligne opérant en dehors du cadre légal. Au centre de cette démarche se trouve Bodog, une plateforme gérée par la société II Nido Inc, connue pour son activité illégale dans la province.
L’organisme de régulation rappelle que ces opérateurs offshores représentent un danger réel pour les résidents, car ils ne respectent pas les normes en vigueur en Ontario. Dans un communiqué, la Dre Karen Schnarr, Directrice générale et Registraire de la CAJO, a souligné l’importance du rôle des médias : « En refusant les publicités provenant d’opérateurs non réglementés et à haut risque comme Bodog, les médias assument leur responsabilité sociale et contribuent activement à la protection du public ainsi qu’au soutien du cadre réglementaire établi. »
Éviter de légitimer les plateformes illégales
Selon la CAJO, continuer à diffuser des messages promotionnels pour des sites de jeu sans autorisation équivaut à leur accorder une forme de reconnaissance implicite. Ce « vernis de légitimité », comme le qualifie l’organisme, entretient une confusion préjudiciable chez les joueurs ontariens, qui peinent à distinguer les opérateurs agréés des entités illégales.
Face à cette problématique, la Commission a réaffirmé sa volonté de coopérer avec ses partenaires locaux et internationaux. Ensemble, ils s’emploient à assainir l’environnement numérique des jeux d’argent en Ontario en imposant des standards rigoureux. Ces normes couvrent notamment la protection des données personnelles, la sécurité des utilisateurs, l’équité des jeux proposés, ainsi que la lutte contre les pratiques illicites telles que le blanchiment d’argent.
Un marché plus sûr et mieux encadré
Le marché des jeux d’argent en ligne réglementé en Ontario est encore jeune, mais les progrès accomplis sont notables. Depuis l’ouverture officielle du marché en avril 2022, la CAJO a mis en œuvre des mesures fermes pour intégrer les opérateurs dans le cadre légal. À cette époque, près de 70 % des mises étaient encore placées sur des sites dits « gris », des plateformes offshores opérant sous des licences étrangères comme celles de Curaçao ou de Malte.
Pour remédier à cette situation, une date butoir a été fixée : le 31 octobre 2022. Les opérateurs avaient alors l’obligation de se conformer aux exigences de la réglementation ontarienne ou de quitter le marché. Cette initiative a porté ses fruits. D’après une étude IPSOS commandée par la CAJO et iGaming Ontario, 83,7 % des joueurs dans la province utilisent désormais des plateformes autorisées. Un indicateur fort qui témoigne de la confiance grandissante du public envers le système réglementé.
Priorité à la protection des consommateurs
En lançant cet appel aux médias, la CAJO ne se contente pas de défendre un cadre juridique : elle œuvre avant tout à garantir un environnement de jeu plus sûr pour les Ontariens. En éliminant la promotion des sites illégaux, elle souhaite réduire les risques liés à la fraude, aux addictions et à l’exploitation des données personnelles. L’implication des médias est donc essentielle pour préserver les avancées déjà réalisées dans la province et soutenir une industrie du jeu responsable, éthique et durable.
Ainsi, la CAJO continue de jouer un rôle central dans l’évolution du paysage du jeu en ligne au Canada, plaçant la protection des citoyens au cœur de ses priorités.