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Les Championnats du monde de cyclisme sur route 2025 se déroulent du 21 au 28 septembre à Kigali, au Rwanda, marquant une première en Afrique pour une telle épreuve. Dans ce cadre exceptionnel, la Guinée-Conakry est représentée par un seul coureur masculin : Sorydjan Keita. À l’âge de 17 ans selon ses fiches, il incarne l’espoir de sa nation sur le circuit mondial. Le parcours exigeant et l’enjeu continental confèrent à sa participation une signification forte pour le cyclisme guinéen. Cet article retrace son profil, ses ambitions et le contexte d’un championnat mondial inédit sur le sol africain.
Un jeune ambassadeur guinéen en catégorie junior
Sorydjan Keita, né le 21 juin 2008 selon ProCyclingStats, originaire de Guinée, est l’un des rares coureurs guinéens à figurer sur la scène internationale à ce niveau. Il est le seul représentant masculin de la Guinée aux mondiaux de Kigali cette année, mission d’autant plus lourde qu’il évolue dans la catégorie juniors hommes. La course en ligne des juniors hommes est prévue le 26 septembre. Il doit aussi prendre part au contre-la-montre individuel le 23 septembre selon le programme officiel.
Dans ses déclarations rapportées par la presse, Keita a exprimé sa fierté de porter les couleurs de son pays sur une telle scène, mais aussi son humilité face à des adversaires plus expérimentés. Il voit dans cette participation une chance d’apprendre et de mesurer son niveau international, tout en visant des progrès personnels. Les ambitions à plus long terme incluent, pour lui et pour le cyclisme guinéen, de se hisser dans les catégories supérieures, de renforcer la visibilité du sport dans son pays et d’attirer davantage d’infrastructures et de soutien pour les jeunes cyclistes.
Son rôle dépasse la seule compétition : il symbolise un pont entre l’aspiration sportive guinéenne et le cadre mondial. Chaque coup de pédale à Kigali devient un acte médiatique, susceptible d’inspirer d’autres talents dans un pays où le cyclisme reste marginal face aux disciplines traditionnelles.
Kigali 2025 : un Mondial historique porté par l’Afrique
Les Championnats du monde 2025 – 92ᵉ édition – se tiennent du 21 au 28 septembre à Kigali, au Rwanda. L’attribution de l’organisation à une fédération africaine constitue un tournant : l’UCI avait manifesté dès 2018 son intention d’organiser l’événement sur le continent, et Kigali avait officiellement obtenu l’édition en septembre 2021. Le Rwanda, déjà hôte du Tour du Rwanda annuel, s’appuie sur ce savoir-faire pour accueillir un championnat d’envergure.
Le parcours concocté est parmi les plus ambitieux jamais proposés : la course élite hommes atteint 267,5 km avec 5 475 mètres de dénivelé cumulés, intégrant notamment le Mont Kigali et le Mur de Kigali, une section pavée abruptes à 11 %. Les circuits des courses en ligne partent et arrivent au Centre des Congrès de Kigali, avec des boucles successives sur des tronçons techniques comme la Côte de Kimihurura. Des innovations sont à noter : pour la première fois, l’UCI programme des épreuves distinctes pour les femmes moins de 23 ans (ligne et contre-la-montre), égalisant désormais le nombre d’épreuves féminines et masculines.
L’impact pour le continent africain est potentiellement immense : accueillir les mondiaux sur le sol africain rehausse la visibilité du cyclisme en Afrique, offre une vitrine aux jeunes talents locaux et peut encourager des investissements dans les infrastructures routières, le matériel et la formation. Le Rwanda lui-même bénéficie d’un rayonnement international accru, et d’une opportunité de démontrer sa capacité à organiser de grands événements sportifs. Les championnats prennent donc également une dimension politique et symbolique pour l’Afrique.
Conclusion
Le rendez-vous de Kigali 2025 marque une étape majeure pour le cyclisme mondial et africain, avec une Guinée-Conakry représentée sur le plan masculin par un jeune espoir, Sorydjan Keita. Son engagement au sein de la catégorie juniors met en lumière les enjeux de développement et de reconnaissance pour les coureurs guinéens. Le championnat en lui-même, inédit sur le continent, impose un parcours exigeant et promet des retombées fortes pour le Rwanda, pour l’Afrique et pour l’essor du cyclisme dans des pays moins dotés. La performance individuelle importe moins que l’irruption symbolique dans l’histoire du sport : Keita, en roulant dans la mêlée mondiale, emprunte une voie porteuse d’espoirs pour sa patrie.



