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Jannik Sinner poursuit sa marche en avant sur le circuit mondial. À seulement 24 ans, l’Italien vient de décrocher à Pékin son 21ᵉ trophée en carrière en surclassant l’Américain Learner Tien sur le score sans appel de 6-2, 6-2. La rencontre n’a laissé place à aucun suspense : face à un adversaire encore novice à ce niveau — qui disputait sa première finale ATP — le numéro deux mondial a fait parler son expérience, sa régularité et sa puissance de frappe. Dix aces, aucun temps mort et un match plié en un peu plus d’une heure : la capitale chinoise a une nouvelle fois confirmé son statut de lieu fétiche pour le prodige de San Candido.
Un tournant décisif vers le sommet
Ce succès lui permet non seulement de s’offrir un deuxième titre à Pékin après celui obtenu en 2023 face à Daniil Medvedev, mais aussi de consolider sa trajectoire vers les sommets. Il n’y a d’ailleurs perdu qu’un seul match depuis ses débuts dans ce tournoi, une défaite en finale l’année dernière contre Carlos Alcaraz après une bataille acharnée. Cette fois, son grand rival n’était pas présent, ayant choisi de s’aligner à Tokyo où il s’est imposé la veille. L’Espagnol pourrait d’ailleurs prochainement céder sa première place mondiale : forfait à Shanghai, il laisse une opportunité à Sinner de reprendre le trône du classement ATP, une position à laquelle il avait déjà brièvement goûté avant d’en être dépossédé lors de la finale de l’US Open.
Une saison à la hauteur des ambitions
Cette victoire en Chine vient couronner une année déjà exceptionnelle. Sacré à l’Open d’Australie en janvier puis à Wimbledon cet été, Sinner totalise désormais trois titres majeurs en 2025. Sa capacité à performer sur toutes les surfaces impressionne observateurs, adversaires et organisateurs de tournois, qui ne tarissent pas d’éloges sur son professionnalisme et son calme en toutes circonstances.
Applaudi par la foule, il a tenu à féliciter son adversaire du jour, estimant qu’il avait montré un potentiel énorme tout au long de la saison malgré son manque d’expérience à ce niveau. Learner Tien, de son côté, s’est dit honoré d’avoir pu jouer face à un joueur de cette envergure, saluant une semaine « remarquable » de la part de son bourreau en finale.
La constance de Sinner impressionne d’autant plus que la concurrence n’a jamais été aussi relevée. Entre un Alcaraz flamboyant, un Novak Djokovic toujours dangereux malgré son âge, et une nouvelle génération ambitieuse emmenée par Holger Rune, Ben Shelton ou Arthur Fils, conserver une telle régularité tient de l’exploit. Mais le champion italien continue de cocher chaque case avec une maturité surprenante.
Avec encore plusieurs tournois programmés d’ici la fin de saison — dont les Masters 1000 de Shanghai et Paris-Bercy, ainsi que les prestigieuses ATP Finals — le calendrier lui offre plusieurs occasions d’asseoir définitivement son statut de patron du circuit. Certains observateurs n’hésitent d’ailleurs plus à affirmer qu’il pourrait bientôt s’installer durablement au sommet du classement, tant son jeu s’est structuré autour d’un équilibre parfait entre puissance, anticipation et lucidité tactique.
S’il continue sur ce rythme, Jannik Sinner pourrait rapidement transformer une belle carrière en véritable ère personnelle. Et à voir la sérénité avec laquelle il progresse, le circuit ATP semble bien parti pour vivre encore de nombreux chapitres à son image.



