Roland-Garros : trois talents africains en quête de lumière sur la terre battue parisienne

Alors que la saison des grands tournois bat son plein, la célèbre compétition de Roland-Garros s’apprête à accueillir, à partir du 27 mai, une poignée de représentants venus du continent africain. Bien que peu nombreux, ces athlètes portent avec eux l’espoir de nations où le tennis peine encore à trouver la place qu’il mérite. Dans un environnement largement dominé par l’Europe, les États-Unis et l’Asie, leur présence à Paris est déjà en soi une victoire.

Trois visages, trois parcours, une même ambition

Parmi les rares joueurs originaires d’Afrique inscrits cette année à la prestigieuse épreuve parisienne figurent le Sud-Africain Kevin Anderson, sa compatriote Chanelle Scheepers et le Tunisien Malek Jaziri. Leur point commun : évoluer sur l’un des plus grands courts du monde sans figurer parmi les prétendants au titre. Pourtant, chacun d’eux espère créer la surprise, ou du moins honorer son pays par un parcours solide. Les amateurs de tennis pourront suivre leurs prestations en direct grâce à certaines plateformes spécialisées comme 1xBet, qui propose une retransmission continue des grands rendez-vous du circuit.

Kevin Anderson, déjà bien connu du circuit masculin, affiche une stature impressionnante avec ses deux mètres et son puissant service. Malgré deux participations précédentes à Roland-Garros sans grand éclat, la meilleure étant une élimination au deuxième tour en 2011 face à l’Argentin Juan Ignacio Chela, le joueur de 26 ans n’arrive pas sans arguments. Auréolé de titres obtenus à Johannesburg et Delray Beach, il tentera de passer un cap cette année. Son premier adversaire, le Portugais Rui Machado, lui offre une entrée en matière jouable, avant un possible duel contre Horacio Zeballos. Une qualification au troisième tour serait déjà un joli coup pour celui qui a atteint les huitièmes de finale à l’US Open et à l’Open d’Australie, deux surfaces plus compatibles avec ses qualités physiques. S’il poursuit l’aventure, il pourrait croiser la route du solide Tchèque Tomas Berdych, tête de série numéro 7.

Un premier défi à la hauteur pour Malek Jaziri

Chez les hommes toujours, Malek Jaziri découvrira pour la première fois les sensations d’un tableau principal à Roland-Garros. Le Tunisien de 28 ans, droitier originaire de Bizerte, s’est hissé à la 93e  place mondiale, un joli bond pour celui qui occupait encore le 333e rang en 2010. Véritable pionnier du tennis maghrébin moderne, il a récemment franchi un cap en participant à l’US Open, où il avait remporté son premier match avant de céder face à l’Américain Mardy Fish.

À Paris, il affrontera d’entrée l’Allemand Philipp Petzschner, classé 98e. Si ce dernier dispose d’une expérience plus riche sur le circuit, l’opportunité pour Jaziri d’atteindre le second tour reste réelle. Un défi à sa portée, mais qui exigera une rigueur tactique maximale.

Chanelle Scheepers, une habituée aux portes du succès

Côté féminin, la Sud-Africaine Chanelle Scheepers incarne l’unique représentante du continent. Habituée des grandes compétitions, elle a déjà atteint les huitièmes de finale à Roland-Garros en 2010 et a franchi un tour l’année suivante. Native de Harrismith et professionnelle depuis 2000, elle a remporté un titre WTA à Guangzhou en Chine, en 2011, et se maintient aujourd’hui à la 45e place mondiale.

Pour son entrée en lice, elle devra se défaire de l’Espagnole Laura Pous-Tio, une adversaire théoriquement moins bien classée (95e). En cas de succès, elle pourrait ensuite se mesurer à la Russe Nadia Petrova, joueuse expérimentée, pour une rencontre plus disputée.

Une discipline en quête de reconnaissance en Afrique

Si la présence de trois joueurs africains en Grand Chelem peut sembler symbolique, elle souligne surtout le manque de développement du tennis à l’échelle du continent. Autrefois, des figures comme Wayne Ferreira et Amanda Coetzer pour l’Afrique du Sud, ou encore le trio marocain Younes El Aynaoui, Hicham Arazi et Karim Alami, avaient hissé les couleurs africaines sur la scène internationale. Des noms comme Byron et Wayne Black (Zimbabwe), Yahiya Doumbia (Sénégal) ou Nduka Odizor (Nigéria) avaient eux aussi marqué l’histoire du tennis africain, avec quelques titres ou classements honorables.