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Le projet de couverture du court central du Stade IGA demeure un enjeu prioritaire pour Tennis Canada, alors que la pression des instances internationales s’intensifie et que les exigences des tournois de catégorie Masters 1000 évoluent rapidement. Avec la prolongation de l’Omnium Banque Nationale sur douze journées et l’augmentation constante de l’achalandage, la nécessité d’un espace protégé contre les intempéries n’est plus simplement un souhait, mais une condition essentielle pour préserver le prestige de l’événement montréalais. Valérie Tétreault, directrice du tournoi, insiste sur l’importance d’avancer promptement dans l’étude des scénarios techniques et financiers afin de présenter une vision cohérente aux nouvelles autorités municipales et aux gouvernements supérieurs.
Pressions internationales croissantes
Le Stade IGA, construit en 1969, peine désormais à rivaliser avec les infrastructures modernisées de concurrents comme Cincinnati, récemment récompensé par les joueurs de l’ATP, ou encore avec les complexes ultramodernes en développement au Moyen-Orient, dont l’un accueillera un nouveau tournoi majeur dès 2028. Dans ce contexte, Montréal doit convaincre qu’elle demeure capable d’offrir une expérience comparable aux standards mondiaux. Bien que l’ATP et la WTA n’aient pas encore imposé d’échéancier officiel, les signaux demeurent clairs : un plan concret doit être présenté rapidement. Le déménagement du Masters de Paris en 2025 pour répondre aux normes mises à jour illustre à quel point l’environnement compétitif évolue brutalement et constitue un avertissement pour les organisateurs québécois.
Mobilisation politique et enjeux financiers
Comme organisme à but non lucratif, Tennis Canada réinvestit ses surplus dans la progression du sport, ce qui la pousse à solliciter une participation accrue des décideurs publics. Les premiers échanges avec les trois paliers de gouvernement laissent présager une écoute favorable, même si les décisions financières devront s’arrimer au contexte budgétaire serré annoncé pour 2026. L’organisme prévoit d’intensifier ses démarches au cours des prochains mois, notamment auprès de la mairesse Soraya Martinez Ferrada.
Au-delà du cadre structurel, l’édition 2025 de l’Omnium a mis en lumière la popularité grandissante du tennis au pays, avec plus d’un demi-million de spectateurs cumulés entre Montréal et Toronto, un sommet jamais atteint pour ce niveau de compétition. Ce succès renforce la pertinence d’investir dans des installations capables de refléter l’ampleur de l’engouement national. Sur le plan sportif, les relations se sont également apaisées entre Tennis Canada et le clan de Leylah Annie Fernandez, laquelle a terminé la saison au 22e rang mondial après des performances marquantes, confirmant ainsi son statut d’ambassadrice majeure du tennis canadien. Cette dynamique positive, soutenue par une visibilité accrue sur les plateformes numériques et une participation record aux programmes de développement junior, souligne plus que jamais l’urgence de doter Montréal d’infrastructures adaptées afin d’assurer la pérennité du tournoi et de consolider le rôle du Canada sur la scène internationale.



