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Le Burkina Faso retrouve enfin le droit de recevoir sur ses terres, après près de quatre ans d’exil imposé par l’état vétuste de ses infrastructures. La Confédération africaine de football (CAF) a validé, le 1er juillet 2025, l’homologation du stade du 4-Août de Ouagadougou. Cette annonce officielle, transmise à la Fédération burkinabè de football (FBF), fait suite à une inspection technique rigoureuse menée récemment. Classé en catégorie 3, le stade est désormais conforme aux exigences requises pour accueillir les éliminatoires de la CAN 2025, de la Coupe du Monde 2026, mais aussi les phases qualificatives et de groupes des compétitions interclubs de la CAF (Ligue des champions et Coupe de la Confédération).
Ce feu vert tant attendu marque la fin d’une longue période de matches « à domicile » joués à l’extérieur, principalement au Maroc et au Bénin. Une situation qui pesait lourdement sur les résultats des Étalons et la mobilisation des supporters. Cette décision renforce donc les perspectives sportives de la sélection nationale, à la fois sur le plan compétitif et émotionnel.
Une avancée stratégique pour le football local
Au-delà de la sélection nationale, l’agrégation bénéficie également aux clubs burkinabès engagés sur la scène continentale. Grâce à cette nouvelle reconnaissance, les formations locales pourront désormais disputer leurs rencontres africaines sur leurs propres installations, dans un contexte familier et soutenues par leur public.
Selon Claude Romba, journaliste sportif à RMO FM, cette décision offre une réelle opportunité de relance au football burkinabè. Il souligne l’impact que peut avoir la présence du public local dans les tribunes, un élément crucial dans les compétitions à enjeu. Il estime que ce retour au bercail pourrait redynamiser les performances des Étalons, insuffler une nouvelle confiance à l’équipe nationale et renforcer l’identité collective autour du football national.
Un symbole fort de modernisation et de résilience
Cette homologation s’inscrit dans le cadre d’un plan national de réhabilitation des infrastructures sportives, lancé par les autorités burkinabè depuis 2021. Les travaux de rénovation du stade ont permis de remettre en état la pelouse, de moderniser les vestiaires, d’améliorer l’éclairage, la sécurité, ainsi que les installations pour la presse et les arbitres. Ces aménagements ont permis de répondre aux critères techniques, sécuritaires et médiatiques imposés par la CAF, indispensables pour obtenir le précieux sésame.
Pour le Burkina Faso, cette avancée dépasse le cadre purement sportif : elle représente une reconquête de souveraineté symbolique, une capacité à organiser et recevoir des compétitions d’envergure, tout en stimulant le développement du football local. À l’approche des prochaines échéances africaines et internationales, l’espoir d’une qualification historique se conjugue désormais avec une dynamique nouvelle, bâtie autour de la fierté nationale et d’un stade redevenu un bastion du sport burkinabè.