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La WNBA et la WNBPA, le syndicat représentant les joueuses, ont obtenu un répit crucial dans leur dialogue pour renouveler la convention collective. Dans les dernières heures avant l’échéance fixée à 23h59, heure de la côte Est, les deux parties ont annoncé une extension des discussions jusqu’au 9 janvier, offrant ainsi un délai supplémentaire pour tenter de parvenir à un accord. Cette prolongation reste cependant fragile : un simple préavis de 48 heures pourrait suffire à l’une ou l’autre partie pour mettre un terme aux négociations. Initialement, le syndicat réclamait six semaines supplémentaires, alors que la ligue souhaitait limiter la fenêtre à environ vingt jours. La WNBPA a souligné l’importance de ce laps de temps pour obtenir des avancées concrètes et tangibles.
Les points de friction
Les divergences subsistent surtout sur des points clés tels que la structure salariale et le partage des revenus. La WNBA a présenté une proposition incluant une augmentation substantielle des rémunérations, avec un plafond dépassant 1,1 million de dollars pour les joueuses les mieux rémunérées et un salaire minimum fixé à plus de 220 000 dollars, contre 66 079 dollars et 249 244 dollars en 2025. Cependant, les joueuses estiment que cette offre ne garantit pas une progression suffisante du salary cap en fonction de la croissance des revenus, contrairement au modèle appliqué par la NBA. Le syndicat insiste pour que le plafond ne soit plus fixé de manière arbitraire, mais qu’il reflète véritablement la dynamique économique de la ligue.
Vers des standards améliorés et un futur durable
Au-delà de la question financière, les joueuses revendiquent des améliorations significatives concernant les infrastructures sportives, les déplacements en avions privés, ainsi qu’un meilleur soutien en matière de retraite et de maternité. La ligue, de son côté, cherche à convaincre les propriétaires d’investir davantage, tout en consolidant sa trajectoire vers la rentabilité après de nombreuses années déficitaires. Les discussions actuelles doivent transformer l’engouement observé – avec des audiences en hausse, des affluences records et une couverture médiatique croissante – en un accord solide et pérenne.
Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si la WNBA pourra débuter la saison suivante sans perturbations majeures. Les deux parties semblent conscientes de l’opportunité historique : il s’agit de capitaliser sur la popularité croissante du championnat, tout en garantissant un cadre équitable et durable pour les joueuses. La prolongation des négociations représente donc plus qu’un simple délai : c’est une chance de réformer en profondeur les conditions de travail et de rémunération, afin de renforcer la compétitivité et l’attractivité de la ligue sur le long terme.



