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À seulement 22 ans, Leylah Annie Fernandez vient de signer un tournant important dans sa carrière en s’imposant avec brio à l’Omnium de Washington. Cette performance marque le quatrième trophée en simple pour la joueuse originaire de Laval, tous acquis sur surface dure, et surtout le premier dans un tournoi de la catégorie WTA 500, ce qui constitue une avancée notable. Classée 36e au classement mondial, la Canadienne s’est imposée en finale face à la Russe Anna Kalinskaya sur le score sans appel de 6-1, 6-2. Une victoire éclatante qui met fin à une période d’attente depuis son dernier titre décroché à Hong Kong en octobre 2023.
Une ascension marquée par la ténacité et la constance
Sa semaine à Washington s’est révélée particulièrement exigeante. Leylah Fernandez a dû disputer trois rencontres longues et intenses pour atteindre l’ultime confrontation. Elle a notamment éliminé la favorite Jessica Pegula, tête de série numéro un, après 2 h 19 de jeu, puis Taylor Townsend en quart de finale au terme d’un match de 2 h 20. Enfin, elle a dû puiser dans ses réserves pour écarter Elena Rybakina, troisième tête de série, au terme d’un marathon de 3 h 12. Malgré la fatigue accumulée et les conditions climatiques étouffantes, la jeune athlète a su faire preuve d’un mental remarquable et d’une grande maîtrise technique tout au long de son parcours.
Une démonstration tactique maîtrisée en finale
Opposée à une adversaire en pleine confiance, qui n’avait pas concédé une seule manche durant toute la compétition, Fernandez a livré une prestation remarquable tant sur le plan physique que stratégique. Elle a neutralisé la seule balle de bris qu’elle a concédée et a su convertir quatre occasions de briser le service de Kalinskaya. Son efficacité au retour a été déterminante, remportant dix des douze échanges sur le second service de son opposante. Kalinskaya, de son côté, a été moins précise, affichant 24 fautes directes pour seulement neuf coups gagnants.
Cette victoire, bien que dominée au score, est le fruit d’un engagement total sur chaque point, combinant agressivité mesurée et solidité défensive. La performance de Fernandez n’est pas passée inaperçue, tant pour sa rigueur tactique que pour son sang-froid dans les moments clés. L’hommage de Kalinskaya en fin de match – « Tu le mérites vraiment » – en témoigne.
Un regain de confiance avant un nouveau défi
En plus de la satisfaction d’un titre majeur, cette victoire redonne un souffle nouveau à une saison jusqu’ici mitigée pour la joueuse canadienne. Avant Washington, elle n’avait pas enchaîné plus de deux victoires consécutives sur un même tournoi depuis novembre dernier, et son bilan restait en demi-teinte. Le succès aux États-Unis constitue donc un véritable déclic, tant sur le plan mental que physique.
Fernandez a elle-même admis que cette semaine lui avait permis de repousser ses limites, confrontée à des crampes, des rencontres éprouvantes et une chaleur accablante. Elle a indiqué avoir pris conscience de sa capacité à se surpasser dans l’adversité, estimant que les épreuves traversées l’avaient rendue plus forte, et qu’elle comptait tirer parti de cette expérience pour les tournois à venir. Cette dynamique arrive à point nommé : la jeune Canadienne s’apprête à entamer l’Omnium Banque Nationale de Montréal, devant son public, dès mardi. Portée par une énergie retrouvée et des certitudes renforcées, elle pourrait bien être l’une des grandes animatrices du tournoi québécois.